Questions sur l'ours
La vie des Ours
Ours dans les Pyrénées : Le trombinoscope
Ce trombinoscope présente les ours vivant actuellement dans les Pyrénées, classés par ordre décroissant d’âge (des plus jeunes, nés en 2021, au plus âgé, né en 1996).
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Tabl’ours est le répertoire interactif de tous les ours des Pyrénées créé par l'Association Pays de l'Ours - Adet : CLIQUEZ ICI
Sur les 70 ours recensés en 2022, on estime qu'une quinzaine d'ours sont reproducteurs. Des animaux qui sont donc répartis en deux populations distinctes, l'une dans le centre des Pyrénées, l'autre dans l'ouest de la chaîne. Sur les 83 ours recensés en 2023, avec malheureusement ce peu d'effectif, et de visu, c'est 1 ours sur 86 km2, autant chercher une aiguille dans une botte de foin !
La population n'est pas encore viable. On estime qu'il faut une cinquantaine d'individus reproducteurs avec une bonne diversité génétique pour qu'une population d'ours soit viable. Aujourd'hui nous n'avons ni l'un ni l'autre. Et selon les spécialistes, c'est 250 ours qui peuvent vivre dans les Pyrénées.
L’aire (moyenne) de répartition totale s’étend sur plus 7 100 km² en 2023. On observe une augmentation de 1 400 km² par rapport à 2022 qui s’explique par l’expansion de la population vers l’Est (dont l’Andorre) et le Sud des Pyrénées (Catalogne) mais aussi par les 3 mâles subadultes de Sorita, nés en 2021, qui ont beaucoup exploré.
Où sont les ours début 2024 ?
Elle s’étend sur 235 km d’est en ouest ; du sud-ouest du département de l’Aude en France au nord-est de la Navarre en Espagne. Cette forte diminution de l’aire de répartition par rapport à 2019 et 2020 est principalement liée au fait que plus aucun ours n’était équipé de GPS en 2021 et particulièrement l’ours Goiat qui, a lui seul, avait par exemple fait augmenter l’aire de répartition en 2019 d’environ 2 000 km² par rapport à 2018.
L’ours brun a pour habitat naturel les grandes forêts dans les montagnes en basse et moyenne altitude. Dans les Pyrénées, son habitat préféré est composé de forêts de hêtres, sapins, pins, de pelouses humides, de prairies de fauche, et lisières riches en baies. L’ours ne recherche pas forcément les forêts les plus hautes et difficiles d’accès, mais celles qui sont les plus calmes et les plus riches en ressources alimentaires.
DERNIERES ESTIMATIONS (ANNEE 2024)
L’analyse des données à l’aide de différentes techniques très complémentaires permet d’estimer, sur l’ensemble du massif des Pyrénées, l’Effectif Minimal Détecté (EMD) pour 2023 à 83 individus.
La méthode d’estimation des effectifs par CMR (Capture Marquage Recapture), qui prend en compte l’hétérogénéité de la détection entre les individus et qui dispose également d’un intervalle d’incertitude associé, devrait donc prochainement la remplacer. Les résultats de ces quatre dernières années indiquent que cette méthode permet d’obtenir une estimation fiable de la taille annuelle de la population d’ours dans les Pyrénées. En 2023, la méthode CMR évalue la population à 86 individus, avec un intervalle de crédibilité compris entre 82 et 92 individus. L’aire totale de présence de l’ours dans les Pyrénées est de l’ordre de 7100 km2.
A savoir : la population d'ours dans les Pyrénées catalanes en2023 est estimée à 41 spécimens (Govern.cat)
A écouter (temps 5 minutes)
La population d'ours est encore en augmentation dans les Pyrénées en 2023. Si c'est une bonne nouvelle comptablement parlant pour les défenseurs de l'ours, il y a un bémol niveau génétique, avec des risques de consanguinité. Explications d'Alain Reynes, le président de l'association Pays de l'Ours.
Selon l'Office français de la biodiversité et le Réseau Ours brun, le nombre d'animaux encore augmenté dans les Pyrénées en 2023. 16 oursons sont nés l'année dernière, et 83 ours au total ont été aperçus.
"C'est une bonne nouvelle du point de vue démographique" réagit Alain Reynes, le président de l'association Pays de l'Ours - Adet. Mais le défenseur des ours reste "mitigé", car la quantité ne fait pas forcément la qualité, quand on parle de génétique.
Il précise que "90% de cette population d'ours ne procède que de trois individus, deux femelles et un mâle". Ce qui pose des problèmes de consanguinité. D'abord avec une sensibilité accrue face aux maladies, et un problème lors de la reproduction, avec "moins de portées, et moins de taux de survie" des oursons. "C'est ce qui est arrivé à la population pyrénéenne d'ours d'origine. Elle a fini par quasiment s'éteindre".
L'ours brun a toujours été présent dans les Pyrénées, françaises et espagnoles. Depuis les réintroductions d'individus slovènes à partir des années 90 la présence du prédateur est critiquée par certains éleveurs ovins qui accusent l'animal de mettre en péril leurs exploitations. Quelques chiffres pour essayer de comprendre ce phénomène.
Hiver et Naissances
Utilisation de l´espace en hiver
L´ours fréquente les forêts de basse altitude ou de moyenne altitude, proches de sa tanière.
Décembre : forêts de basse altitude entre le fond de vallée et 1400 m, proches de sa zone d´hivernage.
Janvier à début mars : Très peu d´indices, milieu forestier de basse altitude (700 à 1200 m), au cours de redoux exceptionnels au cœur de l´hiver. Quelques données ponctuelles d´alimentation en janvier correspondent à des années où il y a eu une récolte abondante de glands. Si le faible enneigement le permet, il y a des individus qui ne s´endorment que courant janvier. Nous avons noté, comme d´autres auteurs pyrénéens, des sorties hivernales exceptionnelles provoquées par une montée anormale des températures.
Décembre : forêts de basse altitude entre le fond de vallée et 1400 m, proches de sa zone d´hivernage.
Janvier à début mars : Très peu d´indices, milieu forestier de basse altitude (700 à 1200 m), au cours de redoux exceptionnels au cœur de l´hiver. Quelques données ponctuelles d´alimentation en janvier correspondent à des années où il y a eu une récolte abondante de glands. Si le faible enneigement le permet, il y a des individus qui ne s´endorment que courant janvier. Nous avons noté, comme d´autres auteurs pyrénéens, des sorties hivernales exceptionnelles provoquées par une montée anormale des températures.
Le sommeil hivernal
Contrairement aux vrais hibernants comme la marmotte, l´ours peut être réveillé.
La température de l´ours ne s´abaisse que de 4 à 7 ° alors que chez les vrais hibernants elle s´abaisse jusqu´à la température ambiante.
L´ours réduit son rythme cardiaque et consomme moins d´oxygène.
Il ne s´alimente pas, n´urine pas, ne défèque pas. Un bouchon fécal obture son intestin.
L´ours brun vit sur ses réserves de graisse et perd donc du poids au cours de l´hiver mais pas la totalité de ce qu´il a emmagasiné. Il doit s´en servir au début du printemps où ses dépenses énergétiques sont importantes (déplacements, nourriture peu abondante, rut).
Au réveil, plusieurs semaines sont nécessaires pour que l´organisme de l´ours récupère son fonctionnement normal.
Il vaut mieux parler de sommeil hivernal que d´hibernation en ce qui concerne l´ours brun. En effet, il s´agit d´un repos pendant la mauvaise saison afin de pallier le manque de nourriture en réduisant ses besoins énergétiques.
Début du repos hivernal
Dans les Pyrénées, la date du début du sommeil hivernal varie en fonction des conditions climatiques et de l´abondance de la nourriture. Les froids intenses et les fortes chutes de neige semblent être les facteurs déclenchants déterminants.
L´ours profite d´une forte chute de neige pour regagner sa tanière (sa " tute " dans les Pyrénées) afin de s´éclipser discrètement.
Selon les chercheurs américains Craighead F.C. et J.J., il semblerait que les ours bruns s´endorment dans l´ordre suivant : les femelles pleines, les femelles suitées, puis les individus solitaires et les vieux mâles.
Il nous est arrivé, comme à d´autres naturalistes pyrénéens d´observer des indices d´activité d´ours dans la première quinzaine de janvier, au cours de débuts d´hivers cléments, sans neige, avec des récoltes de glands ou de faînes abondantes.
Fin du repos hivernal
La durée du sommeil hivernal est variable chez l´ours brun, de 1 à 7 mois selon les contrées, la rigueur de l´hiver, et la disponibilité de fruits secs conservés sous la neige depuis l´automne antérieur.
Dans les Pyrénées, l´ours dort en général de la mi-décembre à la mi-avril. Nous avons noté des fins du repos hivernal de fin mars à début mai.
Nous avons pu remarquer aussi des sorties de courte durée au cœur de l´hiver, à l´occasion d´un redoux exceptionnel courant, surtout en février ou début mars. Une montée brutale des températures courant mars avec une fonte des neiges précoce a entraîné la sortie d´ours qui se sont ensuite éclipsés lors du retour de grandes chutes de neige d´avril à début mai.
La population d’ours continue d’augmenter dans les Pyrénées, voici une ourse et ses 2 oursons de l’année 2023, filmés dernièrement dans un coin secret des Pyrénées. Le bonheur est dans les bois !
La tanière ou la tute
Il existe plusieurs types de tanières : le terrier, la cavité creusée sous la roche, la caverne situées entre 1100 m et 1750 m.
Ces tanières ont toutes des caractéristiques communes : les dimensions restreintes de l´abri (pour qu´une fois obturé par la neige, la température du corps de l´animal se maintienne vu que le volume à réchauffer est restreint) la tranquillité du site difficile d´accès.
A l´intérieur de sa " tute " l´ours s´enroule sur une litière plus ou moins épaisse et isolante, à l´abri de l´humidité. L´entrée est recouverte par la neige, elle est parfois dissimulée par des branchages. Le manteau confère à l´intérieur de la tanière un microclimat comme dans un igloo. La température y est constante et plus élevée qu´à l´extérieur. C´est la fonte du bouchon neigeux qui va provoquer une montée de la température à l´intérieur et réveiller l´ours.
L´exposition est variable. Les femelles gestantes semblent utiliser surtout des tanières situées dans des cavernes naturelles sur des facettes chaudes de l´étage montagnard. Les individus solitaires occuperaient plutôt des terriers creusés sur des versants nord des étages montagnard et subalpin. Les ours choisissent de s’installer dans les chênaies, des hêtraies, des sapinières et dans la ceinture arbustive à sorbiers, dans des milieux peu modifiés par l´homme.
AINSI S’ECOULE LA VIE D’UNE OURSE DANS LES PYRENEES
C’est le début du printemps, l’ourse sort d’hivernation et son premier repas c’est ce qui lui passe sous la patte. Peu avant l’été, c’est la rencontre avec le beau mâle de passage. Puis l’hiver s’installe et il faut rejoindre la tanière. Et le miracle de la vie s’est opéré… 2 oursons font leur apparition. Ça se passe dans les montagnes pyrénéennes et c’est ainsi que s’écoule la vie de cet animal fascinant, mythe et symbole de nos montagnes.
Durant la saison froide, les ours se reposent et ne mangent rien durant des périodes allant jusqu'à 3 mois.
La pause hivernale, ou hivernation de l'ours, ne doit pas être confondu avec l'hibernation profonde des petits mammifères, comme celle des hérissons ou des marmottes.
Bien que leur rythme cardiaque ralentisse drastiquement, ils restent sur leurs gardes pour parer à l'attaque de tout ennemi potentiel.
Et hors période d'hivernation....
de quoi se nourrit l'ours ?
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Edition 2023 de la brochure "Connaître, protéger et vivre avec l'Ours" (Avec ADET PAYS DE L'OURS)
Contenu :
- L'Ours : faisons connaissance, le menu de l'ours dans les Pyrénées, Vis ma vie d'ourse dans les Pyrénées
- La restauration de la population : Carte de la population, les experts sur les traces de l'Ours, Histoire de la protection
- La Cohabitation : Vivre avec l'Ours, Mission restauration, L'Europe des ours, L'âme des Pyrénées
Vous pouvez la découvrir en cliquant ici ou sur la photo
La coordination CAP-Ours (dont FERUS est membre fondateur) vient de mettre en ligne son site Vivre avec l’ours – les clés de la cohabitation
En parallèle, une brochure de 24 pages vient d’être finalisée et adressée à 2420 élus (députés, sénateurs, conseillers régionaux Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, Conseillers départementaux des Pyrénées, maires des Pyrénées).
Plusieurs thèmes sont abordés : les obligations légales de la France, les moyens pour une cohabitation apaisée, les aides à la protection des troupeaux, le protocole « ours à problèmes », l’inutilité des tirs d’effarouchement, les activités en zones à ours etc.
Bonne visite et bonne lecture EN CLIQUANT ICI ou SUR LA PHOTO
Résumé des conditions physiologiques rencontrées chez l´ours brun hivernant
(d´après CRAIGHAD 1972, FOLK et al. 1976, HOCK 1960)
Source : Encyclopédie des carnivores de France / l´ours) par J. M. PARDE et J.J. CAMARRA / SFEPM 1992.
Fonction respiratoire : consommation d´oxygène réduite de moitié
Rythme cardiaque : 8 battements par minute (en activité 40 à 50)
Fonction digestive ; totalement bloquée, bouchon anal, intestin gonflé d´air
Température minimale atteinte : 32°, légèrement abaissée (37° en activité)
Masse de graisse stockées : 40 % du poids printanier de l´animal
Métabolisme des graisses : taux de cholestérol élevé
Circulation sanguine : restreinte et sélective pour le maintien de fonctions essentielles
Excrétion : urée produite recyclée pour la synthèse des protéines
Métabolisme énergétique : maintenu et facilité par la fonction isolante des tissus adipeux, la position " en boule " de l´animal et la constitution d´un matelas végétal sur le sol de sa tanière. Ce dernier comportement paraît essentiellement réservé aux tanières de mise-bas (CRAIGHEAD 1972, CAMARRA 1987)
(d´après CRAIGHAD 1972, FOLK et al. 1976, HOCK 1960)
Source : Encyclopédie des carnivores de France / l´ours) par J. M. PARDE et J.J. CAMARRA / SFEPM 1992.
Fonction respiratoire : consommation d´oxygène réduite de moitié
Rythme cardiaque : 8 battements par minute (en activité 40 à 50)
Fonction digestive ; totalement bloquée, bouchon anal, intestin gonflé d´air
Température minimale atteinte : 32°, légèrement abaissée (37° en activité)
Masse de graisse stockées : 40 % du poids printanier de l´animal
Métabolisme des graisses : taux de cholestérol élevé
Circulation sanguine : restreinte et sélective pour le maintien de fonctions essentielles
Excrétion : urée produite recyclée pour la synthèse des protéines
Métabolisme énergétique : maintenu et facilité par la fonction isolante des tissus adipeux, la position " en boule " de l´animal et la constitution d´un matelas végétal sur le sol de sa tanière. Ce dernier comportement paraît essentiellement réservé aux tanières de mise-bas (CRAIGHEAD 1972, CAMARRA 1987)
L´hiver et la naissance des oursons
Les oursons naissent en plein hiver dans le gîte de leur mère. Ils pèsent environ 350 grammes. Leur petite taille permet que la mère les allaite dans la tanière pendant 3-4 mois, sur ses réserves de graisse. Elle dispose de 3 paires de mamelles. Comme ils naissent sans poils, c´est leur mère qui les réchauffe. La famille sort de la tanière généralement en mai dans les Pyrénées. On a cependant des données dès fin avril.
La femelle porte tous les 3 ou 5 ans jusqu´à la fin de sa vie. Le nombre d´oursons varie de 1 à 3 selon les populations.
Les femelles les mieux nourries, se reproduiraient plus jeunes et plus souvent.
Si l´on estime l´espérance de vie à 20 ans pour une femelle dans la nature, elle aura environ 6 portées de 1 à 2 oursons. Au cours de leur première année de vie les oursons sont très vulnérables. Ils peuvent être victimes de maladies, du froid, de la malnutrition. Un ourson sur deux n´atteint pas l´âge adulte.
Les 2 ourses suitées
prises sur mon piège vidéo en 2023
Fadeta, (père : Pyros et mère : Bambou) ourse née en 2010, âgée de
14 ans, a 2 oursons en 2023 non identifiés génétiquement.
Diva, (père : Pépite et mère :
Caramelles) ourse née en 2017, âgée de 7 ans, a 2 oursons en 2023, 1 mâle et 1
femelle dont le père est Flocon.
Dans les Pyrénées, la date du début du sommeil hivernal varie en fonction des conditions climatiques et de l´abondance de la nourriture. Les froids intenses et les fortes chutes de neige semblent être les facteurs déclenchants déterminants.
L´ours profite d´une forte chute de neige pour regagner sa tanière afin de s´éclipser discrètement.
Dans les Pyrénées, l´ours dort en général de la mi-décembre à la mi-avril. Il a été remarqué aussi des sorties de courte durée au cœur de l´hiver, à l´occasion d´un redoux exceptionnel courant, surtout en février ou début mars. Une montée brutale des températures courant mars avec une fonte des neiges précoce a entraîné la sortie d´ours qui se sont ensuite éclipsés lors du retour de grandes chutes de neige d´avril à début mai.
Dans les Pyrénées, l´ours dort en général de la mi-décembre à la mi-avril. Il a été remarqué aussi des sorties de courte durée au cœur de l´hiver, à l´occasion d´un redoux exceptionnel courant, surtout en février ou début mars. Une montée brutale des températures courant mars avec une fonte des neiges précoce a entraîné la sortie d´ours qui se sont ensuite éclipsés lors du retour de grandes chutes de neige d´avril à début mai.
Les oursons naissent en plein hiver dans le gîte de leur mère. Ils pèsent environ 350 grammes. Leur petite taille permet que la mère les allaite dans la tanière pendant 3-4 mois, sur ses réserves de graisse. La famille sort de la tanière généralement en mai dans les Pyrénées. On a cependant des données dès fin avril.
EXCEPTIONNEL ! Filmé à 15 jours d’écart à la Fin Octobre et 2 Novembre 2023. 2 ourses et 4 oursons différents qui se baladent encore dans ces belles Pyrénées
PERIODE DE REPRODUCTION
L'ours brun mâle vit en solitaire sur de vastes étendues qui recoupent le territoire de femelles lui appartenant et qu'il ne rencontre que pour la copulation. Souvent absent de ce territoire, il ne lui est donc pas toujours possible d'en défendre l'accès, laissant une chance à d'éventuels rivaux. L'infanticide intervient quand le mâle se rend compte de son infortune par plusieurs indices : la persistance de l'odeur du concurrent, l'évaluation de la période de chaleur de la femelle et le physique de l'ourson. Car un ours est capable de déterminer si un petit est de lui ou pas en détectant des différences faciales et corporelles, comme la couleur du pelage.
Les ours mâles ont des tendances infanticides, ce comportement a un impact négatif sur la croissance de la population. Les ours mâles pratiquent l’infanticide pour que les femelles redeviennent disponibles à l’accouplement. Une fois les oursons tués cela déclenche l’œstrus, une période durant laquelle la femelle est de nouveau fécondable. Ainsi, au lieu d’avoir à attendre entre 18 et 30 mois, c’est-à-dire la période durant laquelle les soins maternels sont pratiqués, les mâles peuvent s’accoupler avec la femelle au bout de seulement quelques jours.
AU PRINTEMPS… L’OURS A LA RECHERCHE DES FEMELLES
Les meilleures rencontres de voir passer un ours c’est généralement pendant la période de rut qui dure deux mois dans les Pyrénées, de fin avril à mi-juin. Cette période se traduit par d’importants déplacements des mâles à la recherche de femelles. L’ours mâle est un parfait marathonien qui est capable de passer plusieurs cols dans la journée.
L’ours a l’odorat très fin et il utilise les odeurs pour communiquez avec ses congénères. En se frottant aux arbres, il dépose son odeur pour marquer son territoire. Faire savoir qu’il est là aux autres ours de son sexe, mais aussi aux ours du sexe opposé. Ainsi ces messages olfactifs servent à la reproduction et au marquage du territoire. Pister l’ours, c’est rentrer dans l’intimité de l’animal, le suivre au plus près.
COMME POUR LES
HUMAINS, les mamans sont très protectrices.
Ici une ourse défend, au péril de sa
vie, ses oursons qui s’enfuient pour se mettre à l’abri.
La nature est parfois cruelle !
Ici dans ma page Facebook (post du 6 juin 2022), vous trouverez une vidéo d’un combat violent d’un mâle affrontant une femelle avec un ourson.
https://www.facebook.com/Cohabitation-Pierre-Mailhes-113063777930850/
Est-ce que les ours sont dangereux ?
L'ours brun n'est pas plus dangereux qu'un autre animal sauvage.
Statistiquement, vous avez plus de chance d'avoir un problème avec un sanglier ou avec un cerf.
Que faire en cas de rencontre avec un
ours ? Voici quelques cas de rencontres, mais
vous remarquerez que jamais l’ours brun n’attaque l’homme. Mais d’une façon
générale, si vous êtes à courte distance, aidez-le à vous identifier…
Les opposants à la sauvegarde de l’ours en France ne cessent d’instrumentaliser médiatiquement et à toute occasion, un hypothétique accident, s’il devait avoir lieu, en tentant d’instaurer une psychose collective.
Il convient de ne pas se laisser instrumentaliser par des peurs irrationnelles, et de remettre le risque causé par l’ours dans sa juste perspective, à partir des données factuelles :
Lors des rencontres homme-ours, l’ours s’éloigne dans 80% des cas, alors qu’il est indifférent dans 20% des cas restant.
Parfois il peut se dresser sur ses pattes arrières, mais ce n’est pas un signe d’agressivité. Il est curieux et cherche à reconnaître les odeurs et à mieux identifier.
Les rares cas de comportement agressif, ne concernent que des femelles suitées d’oursons, (l’instinct maternel protecteur existe chez tous les animaux) ou des ours surpris à courte distance, pouvant entraîner une charge d’intimidation et rien de plus.
Mais dans tous les cas, un ours(e) brun en Europe, n’attaquera jamais un humain.
L’ours, est un animal très prudent, qui évite l’homme avec le plus grand soin, aidé par des sens subtils et de grandes capacités intellectuelles.
En résumé, je dirai que les ours sont comme les humains : plutôt sympathiques, avec des variations culturelles évidentes, plus rarement irascibles ou dangereux. Vive l’ours !
Comment reconnaître des empreintes d'animaux
Comment s'y retrouver ?
Comment interpréter les empreintes ou les laissées (excréments) des animaux qui parcourent nos régions.
- Si vous cherchez les empreintes d'un animal que vous connaissez, utilisez l'index. (123 espèces)